Seuil 04-séquence-07-Baptême

« Nous sommes tous baptisés dans les eaux de l'Esprit. »
En arrière-fond, le symbolisme de l'eau au cours des quatre Seuils, religions naturelles (purification, vie), Exode (expérience du salut et du passage vers le dieu inconnu), Exil (expériences de la mort et de la Torah comme une eau vive), Baptême de Jésus (réouverture de la prophétie), baptême chrétien (recréation).
59 (trois catéchumènes) exprime l'entrée dans la vie nouvelle et la vie sacramentelle
60 à 63 : de la naissance de Jésus et en Jésus à la naissance au Ciel.
Le baptême juif est une plongée dans le mémorial juif, l'Exode, la Torah... Le baptême chrétien assume et réoriente les baptêmes païens et juifs mais les dépasse, c'est dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ que l'on est plongé pour une vie nouvelle.
Le Baptême chrétien reprend les grandes symboliques liées à l'eau, mais il est avant tout une plongée dans le mémorial de Jésus, dans l'Esprit Saint, dans le Pardon. Il est "recréation en Jésus-Christ", entrée dans son corps, l'Église.
À partir de cette séquence, le versant "médite" de notre démarche est consacré à la relecture critique des trois premiers seuils de la foi à la lumière du sacrement concerné. Le versant "parle" est consacré à ce qu'apporte ce 4ème seuil.
Le baptême dans les SeuiIs de la foi : « La naissance du peuple a fait date. »
Inscrire la sacramentalité du Baptême dans les Seuils permet d’en préciser le sens chrétien. L’eau, symbole de vie et de mort, lave et purifie, est source de vie : si elle vient à manquer, on la convoque par la magie (1 R 18). Elle est le lieu maternel, paradis dont l’homme garde la nostalgie. Elle cause aussi la mort : noyades, inondations (Gn 8-9)... Elle enferme (Narcisse, fils du fleuve Céphise, s’est épris de sa propre image en se regardant dans une fontaine, dans laquelle il se précipita ; il fut métamorphosé en la fleur qui porte son nom). Maintes religions pratiquent des rites d’immersion et d’ablutions (cf. Hindouisme, Gange). [Fondements p.457-460]
Premier Seuil : passages d’eau, signes de délivrances
Les passages du Kishon, de la mer des Roseaux, du Jourdain sont dans la mémoire du peuple. Sans perdre sa signification naturelle, ces passages par l’eau prennent un sens nouveau : Dieu a visité son peuple, l’a sauvé de la noyade, l’a maintenu hors des eaux. Ils deviennent le signe du salut opéré par Dieu, signe de la naissance du peuple qui apprend à marcher avec son Dieu en renonçant à s’assimiler pour s’attacher à lui et en lui rendant grâce pour ce salut inespéré.
Deuxième Seuil : l’eau vive, c’est la Torah !
Chez Ézéchiel l’eau s’enrichit d’un autre sens : comme la manne, elle devient signe de la Torah véritable source vive. Cf. la source jaillissant du Temple, vivifiant tout sur son passage, même les eaux de la mer Morte. Elle annonce une recréation (Ez 47). Au creux de l’Exil, la Torah devient source de vie (Is 55 ; Ez 41).
En Siracide, la Sagesse-Torah prend la parole et invite à son festin d’eau et de pain : Ceux qui me mangent auront encore faim, ceux qui me boivent auront encore soif (Si 24,21).
Dans le judaïsme officiel, la Torah est donnée complète à Israël pour une Alliance immuable. Les prêtres pratiquent des bains rituels et ablutions pour être rituellement pur. Certains pharisiens et les héméro-baptistes se plongent quotidiennement dans des piscines (cf. Talmud).
Le courant apocalyptique attend une Alliance nouvelle (la Torah est voilée - scellée). Les adeptes de Qumran se plongent dans l’eau en signe d’appartenance à la Torah et à la communauté.
Le mouvement baptiste (entre 150 av. JC et 300 ap. JC). Jean appelle à la conversion en vue de la fin du monde ; celle-ci s’actualise par un baptême unique "au-delà du Jourdain" : la personne est plongée toute entière par le prophète dans l’eau vive du Jourdain (cf. entrée dans la Terre Promise par le passage du Jourdain ; cf. Jos 3). Ce baptême est l’entrée dans une conversion en vue de la fin des temps toute proche.
Troisième Seuil : le royaume est là : plus de baptême !Lors de son baptême par Jean, les cieux se déchirent, Dieu parle à nouveau par son prophète Jésus dont la vocation est de fonder un Israël nouveau. Il se présente comme nouvelle Torah et nouveau Temple ; en sa personne, le pardon et la vie sont donnés, il n’y a plus besoin de baptêmes. De son vivant, Jésus était lui-même le baptême ! « Celui a soif, qu’il vienne à Moi et qu’il boive ! » (Jn 7,37).
- Jn 3 : la rencontre avec Nicodème. la Torah ne suffit pas pour entrer dans le Royaume, il faut renaître d’en haut, c’est-à-dire accueillir le pardon du Père et être plongé dans l’Esprit qu’apporte Jésus, nouvelle Torah. Après Pâques, ce récit affirme qu’il faut renaître d’eau et d’Esprit, c'est-à-dire être plongé dans la Pâque de Jésus qui est pardon et résurrection.
- Jn 9 : l’aveugle-né. Jésus - la lumière = la Torah céleste dévoilée - révèle un péché plus fondamental qu’une tare héréditaire, il révèle aussi qui sont les vrais aveugles. Ceux auxquels Jésus ouvre les yeux entrent dans une vie nouvelle. Après Pâques, ce récit est repris en une catéchèse où le croyant exprime son acte de foi : "Je crois, Seigneur" et il se prosterne devant lui.
Mais Jésus parle bientôt d’un baptême qu’il doit recevoir (Mc 10,35-40) : refusé par les hommes, il s’épuisera jusqu’au bout dans l’amour. Le lavement des pieds (Jn 13) montre que Pierre et les disciples doivent être plongés dans la mort de Jésus afin d’être revêtus de son pardon et de sa vie nouvelle. Ce sera le sens du baptême chrétien. Sur la Croix, Jésus est le sacrement par excellence : de son côté, sortit du sang et de l’eau (Jn 19,33-34), le sang des sacrifices et l’eau de la Torah, sources du Baptême et de l’Eucharistie.
Quelques questions concernant la vie sacramentaire « Cette Église humaine où Dieu vient habiter. »
■ Présence de Dieu dans et hors des sacrements. L’Esprit du Seigneur remplit l’univers (Sg 1,7) et Paul affirme que le Verbe est mystérieusement présent dans la création (Col 1,15-20). L’économie du salut dévoile la présence de Dieu qui se donne totalement en Jésus. À la célébration de chaque sacrement sa présence se donne de manière unique et particulière. Et c’est tout cela qui permet au croyant de reconnaître sa présence universelle. Il nous faut recevoir sans cesse Jésus, sa présence, qui il est à travers l’Église et ses sacrements. En même temps, la présence du Christ, celles du Père et de l’Esprit débordent les sacrements.
■ Lieux de prédilection de la présence de Jésus-Christ. À travers ces lieux privilégiés, il se fait présent à tous et à toute la création. S’il se fait présent ainsi sacramentellement, c’est pour que tous puissent bénéficier de sa présence : La communauté : Que deux ou trois soient réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. (Mt 18,20) La mission : Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Mt 28,20) La prière dans l’Esprit : Vous êtes le Temple de l’Esprit. (1 Co 6,19) La pratique de l’Évangile : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure. (Jn 14,23) Le pauvre : Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. (Mt 25,45) Les sacrements (mémorial du Christ) : Faites ceci en mémoire de moi (1 Co 11,24- 25). Celui qui vous accueille m’accueille et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé (Jn 13,20).
■ Le nombre des sacrements. Il a varié au cours des siècles. Depuis le concile de Trente, l’Église en a retenu sept. Ils accompagnent la vie du disciple du Christ et sont le signe que toute sa vie est appelée à devenir présence du Christ pour le monde. [CEC 1210]
■ Les sacrements : une invention de l’Église ? La présentation de chaque sacrement à travers les Seuils de la foi montre leur enracinement dans la personne de Jésus-Christ, lui-même enraciné dans l’économie du salut : Dieu sauve et pardonne, il rassemble et fait alliance, il demeure au milieu de son peuple, il crée et recrée la vie, il nourrit son peuple, il conteste et réveille, il organise son peuple et bénit l’amour humain. Tout cela est réalisé, accompli pleinement en Jésus et prend corps dans l’histoire humaine par l’Église. Si une communauté ecclésiale n’est plus signe de Jésus Christ, elle manque à sa mission essentielle, il ne lui reste plus qu’à disparaître ou à se convertir. L’Église reçoit les sacrements du Christ, mais, sous l’action de l’Esprit Saint et collégialement, elle les adapte et les déploie au fil des siècles et des situations. [CEC 1117 à 1121. 1131]
■ Pourquoi faut-il des sacrements si Dieu aime tout le monde ? Sacramentaire p. 120
■ Que font les sacrements ? Les sacrements agissent par eux-mêmes en vertu de l’œuvre salvifique du Christ accomplie une fois pour toutes (CEC 1128) : ils aident à notre guérison (1420 et 1421), ils attachent au Christ (790 et 950), ils communiquent l’Esprit Saint aux membres du corps du Christ (739), ils donnent la grâce qu’ils signifient (1084, 1127 et 1131) ; ils donnent la grâce de la foi, de l’espérance et de la charité, faisant des chrétiens des enfants de Dieu, frères du Christ ; ils remettent les péchés (977 et 987), soutiennent et fortifient ceux qui marchent vers la sainteté (1133 et 2030), ils restaurent l’unité des chrétiens (1126).
■ Validité et efficacité. Pour qu’un sacrement soit valide, il doit être célébré dans les conditions préconisées par l’Église (cf. Droit canon). Ces conditions ont pu varier au fil des siècles, mais les critères retenus par l’Église renvoient toujours à la révélation du Christ. [CEC 1128] Le sacrement souligne l’initiative de Dieu qui se donne totalement en Jésus. Ce don précède le croyant et le dépasse. Il agit avec lui mais aussi au-delà de lui. La validité du sacrement ne dépend pas des mérites, ni de la dignité du ministre, ni de celle de la communauté, ni de la compréhension, ni de la grandeur de notre foi... Mais pour qu’un sacrement soit efficace (ou fécond), la réponse de l’homme est fondamentale pour que le sacrement porte fruit [CEC 1128]. En effet, dans le sacrement, il y a rencontre de deux libertés. La célébration des sacrements requiert la vie de foi et renvoie à une existence marquée par la charité, la foi et l’espérance. [CEC 1127 à 1129]
■ Foi et sacrement. Il faut croire au Père, au Fils, au Saint Esprit et en l’Église. En même temps, le croyant reçoit par les sacrements la foi de l’Église, qui dépasse la sienne.
■ Concernant plus particulièrement le baptême : ► Baptême et circoncision : Sacramentaire p. 109 ► Baptême et foi : CEC 1253-1255 ► Qui peut baptiser ? CEC 1256 ► Peut-on se faire débaptiser ? ou rebaptiser ? CEC 1272-1274 : le caractère indélébile du baptême 698 : non réitérable ► Baptême catholique, orthodoxe, protestant CEC 1271 : sacrement commun aux chrétiens 1233 ; 1290 à 1292 : traditions de l’Orient et de l’Occident ► Baptême des petits enfants : CEC 1250-1252 et aussi 222 et 2228 ► Liens et différences entre baptême et confirmation : les orthodoxes mettent l’accent sur l’initiative divine en donnant les trois sacrements aux petits enfants. Les protestants insistent sur la prise de conscience et la responsabilité dans la foi et baptisent plutôt à l’âge adulte, idem pour la confirmation. La position des catholiques a varié dans le temps. La question n’est pas tranchée. (CEC 1289) ► Baptême et salut : CEC 1257-1261.
Quatrième Seuil : le Baptême après Pâques « Ce passage se fera bien dans l’eau, mais dans l’eau de l’Esprit. »
Premières communautés chrétiennes : Dès le début, un baptême sera donné au nom de Jésus. Non pas celui de Jean, ni le baptême dans la Torah, mais le baptême dans le Christ Jésus, nouvelle Torah et nouveau Temple : Que chacun de vous reçoive le baptême au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés et vous recevrez l’Esprit Saint. (Ac 2,37-41)
- Rm 6 : le baptême en Christ. Paul écrit sa vision du salut en Jésus Christ à une communauté de Rome qui rassemble des juifs et des païens : le sens du baptême est la plongée dans la mort et la résurrection du Christ, dans sa Pâque : le vieil homme est enseveli dans la mort (pardon) de Jésus et établi dans une vie nouvelle, la vie de la grâce. Il ne peut plus retourner en arrière, il n’est plus « esclave » du péché, désormais ressuscité avec le Christ, il vit dans l’Esprit du Christ, cet Esprit qui le fait fils dans le Fils (Rm 8,14-15). Paul insiste sur le fait qu’être baptisé, c’est devenir un même être avec le Christ : le vieil homme est crucifié avec Jésus et, en Lui, renaît l’homme nouveau qui n’est plus sous la Loi (Torah), mais sous la grâce qui remet tous les péchés. Est-ce à dire que le péché n’est pas grave ? ou que le chrétien peut recommencer à pécher ? Certes non ! Il s’agit d’apprendre à vivre selon l’Esprit (Rm 8), sachant que seul le Christ peut être vainqueur de la loi du péché qui enchaîne l’homme malgré lui (Rm 7,14-25).
- En 1 Co 10,1-4, Paul voit déjà le Christ dans le Rocher du désert (Ex 17,1-7).
- Jn 3 & 4, Jn 9 : des catéchèses baptismales de l’Église johannique s’adressent à des Grecs pour lesquels il est important d’enraciner leur adhésion au Christ Jésus qu’ils n’ont pas connu « dans la chair ». La mort/résurrection de Jésus - sa Pâque - donne sa qualité définitive au baptême chrétien (Rm 6,3-4) Toute la vie du chrétien est baptismale. Elle est communion quotidienne au Christ dans le Mystère de sa Mort et de sa Résurrection dans l’Esprit Saint (Rm 8). Le baptême chrétien revêt trois dimensions essentielles (CEC 1422) : le pardon des péchés, la vie nouvelle dans son Esprit (CEC 1265-1266), l’incorporation à l’Église du Christ.
- Par le baptême, tous les péchés sont remis : péché originel et péchés personnels (CEC 1263-1264) Annexe 7.1Didyme l’Aveugle
- Le baptême fait de nous des créatures nouvelles. Par le baptême, nous sommes unis au Christ dans le mystère de sa Mort-Résurrection, le même Esprit qui l’a ressuscité, fait de nous en Lui des créatures nouvelles, pardonnées. C’est la nouvelle naissance de l’eau et de l’Esprit (Jn 3). (CEC 1265-1266)
- Le baptême fait de nous des membres du corps du Christ (Ep 4,25) ; Il incorpore à l’Église (1 Co 12,13). Les baptisés deviennent des pierres vivantes (1 P 2,5) ; ils participent au sacerdoce du Christ, à sa mission prophétique et royale (1 P 2,9). Ils participent à l’activité missionnaire du peuple de Dieu. (Voir actualisation, thème 2).
- L’Église relit les Écritures et voit dans certains récit des « figures » du baptême (CEC 1217 à 1222) ; elle voit dans le baptême de Jésus par Jean, une préfiguration de la Pâque (CEC 537).
- La célébration du baptême : célébration baptismale : CEC 1234-1245. Le texte du rituel est d’une grande densité et richesse. Il exprime profondément ce qu’est le baptême chrétien.
« Dieu accompagne la marche de son Église.. » : Le sacrement du Baptême dans l’histoire : [CEC 1230: les grandes catéchèses baptismales; 1231: catéchèse des enfants et catéchèses post baptismales; 1232: restauration du catéchuménat; 1290 à 1292 Baptême et Confirmation ]
La vie sacramentelle : « Tout comme il accompagne nos premiers pas d'enfants. »
La vie trinitaire, source des sacrements : Le sacrement du Père, c’est le Fils : Personne n’a jamais vu Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, nous l’a dévoilé (Jn 1,18). Le sacrement du Fils, c’est l’Église corps du Christ qui déploie le don de la vie divine en sept sacrements.
Les sacrements reprennent les gestes de Jésus : Les sacrements disent aussi le jusqu’au bout de l’Incarnation du Serviteur qui va jusqu’à épouser la mort et se faire péché pour nous en délivrer, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur la Croix (Ph 2,6-9). C’est dans cet abaissement et ce pardon ultime, que Dieu continue de se proposer, de s’exposer non seulement aux croyants mais à tout homme. [Fondements p. 428]
Résurrection de Jésus et sacrements : La résurrection de Jésus déploie deux sens présents dans la Passion :
- le retrait dans le ciel de Celui qui a été refusé.
- sa présence maintenue dans les baptêmes en sa mort et les eucharisties en son sang pour ceux qui l’ont accueilli et qui l’accueillent encore aujourd’hui.
Déjà notre humanité est glorifiée avec le Fils, premier-né d’entre les morts et établi à la droite du Père. Ce péché demeure, et Dieu ne peut faire fi de ce refus. Mais en même temps, il ne laisse pas seuls, ceux qui l’accueillent : il se fait réellement présent jusqu’à la fin des temps, dans les signes sacramentels, dans sa Parole, dans la communauté, dans le pauvre... Chaque sacrement célèbre le don et le pardon du Dieu trinitaire : la présence réelle du Christ en son Esprit met ou remet en communion avec le Père. [Fondements p. 427 et 428 et p. 439-440] (CEC 1101)
Sacrements et Église : Ce don reçu personnellement par le croyant le sanctifie lui mais aussi la communauté toute entière édifiant le Corps. Aucun sacrement ne peut être reçu en dehors, à côté ou contre l’Église. (CEC 1115-1116) Par ailleurs, le sacrement déborde sa célébration, il engage toute la vie de celui qui le reçoit et c’est dans toute sa vie que s’accomplit le sacrement. [CEC 1097-1098 ; 1134]
Le sacrement se reçoit : C’est par grâce que nous sommes mis réellement en présence du Christ et de Dieu. Grandeur des sacrements et, en même temps, il n’y a rien de plus humble qu’un sacrement, à l’image du Fils venu dans l’humilité nous révéler le cœur du Père... Le sacrement ne se prend ni de force, ni de droit, ne s’achète pas (Ac 8,9-25 : la simonie) ; il s’accueille comme une grâce dans la foi et l’humilité, car il est communion à Dieu. (CEC 1134).
Célébrer les mystères du Christ : La liturgie chrétienne a ses racines dans la liturgie juive, (cf. Jos 24 : Assemblée de Sichem) :
- Accueil
- Mémorial du salut (lecture des Écritures saintes, homélie)
- Acte de foi et adhésion (Credo) ;
- Appel de l’Esprit (épiclèse) ;
- Rituel qui scelle l’Alliance ;
- Action de grâce et envoi.
Si nous avions les yeux de Dieu pour voir comme Il recrée là où nous ne voyons que figures humaines, il nous prendrait l'envie de crier sur les toits que le monde est refait, qu'Adam n'a plus besoin d'autre Eve pour ses jours que cette Église humaine où Dieu vient habiter. Car Dieu accompagne la marche de son Église, tout comme Il accompagne nos premiers pas d'enfants, dans des gestes d'Église.
L'histoire se fait vieille, mais la naissance du peuple a fait date. Le passage de l'esclavage à la terre promise, ce passage dans l'eau, dans l'eau de la Mer Rouge ou dans l'eau du Quishon, ce passage de la mort à la vie, ce passage de la mort, de la mort au péché, de la mort de l'ennui, du non-sens des paris; ce passage à la vie, à la vie d'un grand corps, d'un corps qui vient de Toi, ... ce passage se fera bien dans l'eau, mais dans l'eau de l'Esprit. Désormais nous sommes tous baptisés dans les eaux de l'Esprit, et pour toujours on passe de la mort à la vie.