Seuil 03-séquence-13 Martyre

«C'était par le martyre qu'il rentrait dans la gloire.»
Peu à peu, il apparaîtra que Jean Baptiste est le nouvel Élie dont le martyre est un char de feu qui l'entraîne dans la gloire.
Jésus, martyr lui aussi, mais de la Torah nouvelle, du Royaume qu'il annonce et dont il assume le refus en s'offrant comme pardon.
Tel est le Fils bien-aimé du Père ! Telle est la victoire du Seigneur.
« Et nous en étions là de notre acte de foi. »
1-Quel est le rôle de Jean Baptiste par rapport à Jésus ?
Le Baptiste a certains traits du prophète Élie, qui, dans la perspective de Ml 3, annonce le jugement purificateur de Dieu (Mt 3,1-4). Mais Jésus, lui aussi, a certains traits du prophète Élie : signes, guérisons, miracles... Ainsi, au début de son ministère, Jésus est perçu comme Élie par ceux qui le suivent ; pour les baptistes c'est Jean qui est Élie.
2-Comment situer la mort de Jean-Baptiste par rapport à celle de Jésus ?
Jésus a mission d’annoncer le Royaume du Père... Devant le refus, va-t-il se retirer au désert avec ses disciples ? Va-t-il s’imposer par des signes éclatants ? Manifestement, Jésus a envisagé le jusqu’au bout de l’annonce, avec la perspective du martyre.
Mais Jean Baptiste meurt décapité alors qu’Élie devait remonter au ciel sans mourir (2 R 2,11).
Devant la mort de Jésus, comment les disciples peuvent-ils concevoir que celui qui a guéri, relevé, délivré, ressuscité des morts puisse mourir ? Ne va-t-il pas faire éclater sa puissance ? Les anges du ciel n’interviendront-ils pas en sa faveur ? Comment le Père peut-il le laisser injustement condamner ?
3-Et dans la foi en la résurrection dans le judaïsme de l’époque
Pour Jésus, comme pour ses disciples et le courant apocalyptique, et à vrai dire pour la majorité des Juifs de l’époque, la foi en la résurrection ne fait pas difficulté, même si elle est envisagée de bien des manières.
4-Quelles sont les raisons de la condamnation de Jésus ?
La situation est extrêmement tendue à Jérusalem avec l’occupant romain, surtout pendant les fêtes. "Jésus le Nazôréen, roi des Juifs" est le motif politico-religieux que les prêtres trouveront pour le faire condamner par les Romains (Jn 11,50). En effet, le groupe des Nazôréens est légitimiste, centré sur le messie roi de la dynastie de David et très opposé à Rome.
5-Quel est le moment de la mort de Jésus ?
Les synoptiques situent la dernière Cène après l’abattage des agneaux, la veille de la Pâque, sans parler de sacrifice pascal ; ils situent le procès la nuit, ce qui semble impossible. Ces récits de la Passion ont été mis en forme de catéchèses destinées aux pèlerins de la diaspora qui passent 8 jours à Jérusalem (cf. Mc).
6-Comment et pourquoi la manifestation de Jésus lors des grandes fêtes ?
Dans l’évangile de Jean, les fêtes sont l’occasion de révélations progressives de Jésus, avec chaque fois : accueil dans la foi pour les uns / refus pour les autres. Ainsi, la condamnation de Jésus se fait lors de Soukkot en automne et sa mort lors de Pessah (au printemps).
La Pâque des juifs approchait... (Jn 2,13) : Jésus chasse les vendeurs du Temple (Jn 2). Cet épisode a été la première révélation : Jésus réalisait les espérances eschatologiques annoncées en Za 14 (Soukkot finale) signifiant que les temps derniers étaient là et qu’il n’y avait plus besoin de Temple. (Za 14 : description de la Soukkot eschatologique.)
Après cela, il y eu une autre fête (Jn 5,1) : Jésus guérit un paralytique à Bethesda en shabbat (Jn 5) et lui dit : « Te voilà guéri, ne pèche plus désormais. » Il se révèle comme Elie/Envoyé qui guérit et apporte les temps de la miséricorde... Cela provoque accueil et refus. Cette révélation précède la deuxième Pâque où il donnera la manne (Jn 6) : Jésus est "Envoyé" du Père comme Elie et Moïse.
Soukkot (Jn 7-8-9-10) : Jésus se manifeste au grand jour comme l’Eau vive (Jn 7,37 ; cf. Ez 47 : la source jaillissant du Temple) et la lumière du monde (Jn 8,12) = comme la Torah céleste et le Temple nouveau. C’est aussi l’occasion du grand refus des Juifs de Jérusalem.
La Dédicace (Jn 10-11) : autre révélation : le Père et moi sommes un. On veut le lapider. Résurrection de Lazare (Jn 11) : Je suis la résurrection et la vie. La décision de son arrestation est prise.
3ème Pâque, autre moment de révélation : Jésus est acclamé comme Messie (Jn 12 II Za 9,9). Il annonce sa mort qui sera l’heure de sa glorification (Jn 12,32).
« Prétention dangereuse... »
7-Pourquoi Jésus est-il refusé ?
Le message de Jésus n’a pas été reçu. Jésus constate son échec. Dans cet avertissement sévère (Mt 11,21-24 : « Malheureuse es-tu, Chorazeïn... ! ») se fait entendre le cri d’une infinie douleur. Cet échec n’est pas seulement celui d’un homme qui s’est totalement donné à sa mission ; c’est aussi et surtout l’échec de l’infinie tendresse du Père (Leclerc, p. 144.)
8-Et si Jésus et le Royaume n’avaient pas été refusés ?
Il est possible d’imaginer que Jésus ait été accepté. Comment envisager les conséquences de l’adhésion à la personne et au témoignage du Christ ?
9-De quoi le refus est-il révélateur ?
Dans ce dialogue en Jn 8,31-59, le procès est déjà commencé : la vérité vous rendra libres, dit Jésus. Les juifs répondent qu’ils n'ont pas besoin de délivrance : fils d’Abraham, ils sont libres depuis toujours. Jésus répond qu’il existe des péchés qui excluent les fils de la maison ! Jn 8,34-35 : C’est alors la fermeture totale (Jn 8,36) : le courant officiel ne peut admettre un péché qui remettrait en cause l’Alliance : ils sont fils de Dieu, c’est-à-dire Israël, dans l’Alliance.
Jésus constate : si vous ne me reconnaissez pas, c’est que vous êtes séparés de Dieu : Votre père, c’est le diable, le diviseur, homicide dès le commencement et père du mensonge. Sous-entendu, vous n’êtes pas libres, mais sous son emprise. Vous êtes aveugles.
10-Pourquoi Jésus n’a-t-il pas fui ?
Le Royaume que Jésus apporte est essentiellement pardon du Père. Lorsque ce Royaume a été refusé, notamment par les autorités religieuses, Jésus aurait pu fuir au désert avec sa communauté de disciples pour vivre le Royaume. Au lieu de cela, il a continué de l’annoncer à tous. En prenant résolument le chemin de Jérusalem, il a pris sur lui ce refus, sachant où cela l’emmènerait.
11-Le salut par la Croix ou par l’Incarnation ?
Pour ceux qui ont refusé Jésus, comme Paul, « tout » le salut vient de la Croix, qui est le grand pardon, l’ultime pardon de Dieu. Pour ceux qui ont accueilli Jésus et son Royaume (Marie, Marie Madeleine, les disciples...) le salut est déjà donné et expérimenté avant Pâques.
« C’était par le martyre qu’il rentrait dans sa gloire »
12-Comment ces événements si humiliants et si inhumains peuvent-ils parler du salut, de la gloire, de l’accomplissement de l’amour ?
La Passion de Jésus et sa crucifixion ont été des événements d’une incroyable violence. La cruauté humaine s’exprimait dans toute son horreur lors de ces exécutions exemplaires et dissuasives. Le sens de ces événements tragiques s’est éclairé peu à peu pour les disciples.
« Et nous en étions là de notre acte de foi. » 1-Quel est le rôle de Jean-Baptiste par rapport à Jésus ?
À la fin du ministère de Jésus, un glissement commence probablement à se faire de Jésus nouvel Élie vers le Baptiste nouvel Élie : « Élie doit venir d’abord... Élie est déjà venu... » (Mc 9,11-13);«// est cet Élie qui doit venir » (Mt 11,13-14).
Après Pâques, lorsque Jésus est identifié au messie fils de David, qu’il est remonté à la droite du Père, le titre d’Élie passe clairement à Jean Baptiste : il est l’Élie précurseur du Royaume (voir les Évangiles de l’enfance chez Lc 1-2 et Ac 13,24-25).
2-Comment situer la mort de Jean-Baptiste par rapport à celle de Jésus ?
La mort du Baptiste a été comprise comme un martyre :
• Le martyr de la Torah entre dans la vie de Dieu et dans sa gloire (2 M 7 ; Dn 12 ; livre des Jubilés à Qumran).
- Martyre/assomption : Elie et Moïse, les deux « Envoyés » de Dieu, eux aussi persécutés, sont attendus pour la fin des temps et certaines traditions juives parlent de l’assomption de Moïse.
- Dans les traditions juives, il y a un messie Joseph, messie souffrant, en référence à la figure de Joseph vendu par ses frères.
- Le quatrième chant du Serviteur, injustement humilié et dont la mort est rédemptrice pour le peuple (Is 53).
Ainsi, la persécution et la mort du Baptiste, comme celle de Jésus, peuvent-elles être envisagées comme une entrée dans la gloire et non comme un échec. Baptiste meurt martyr de la Torah de Moïse, Jésus serait martyr de la Torah nouvelle. Leur martyre est chemin de gloire...
3-Et dans la foi en la résurrection dans le judaïsme de l’époque
Quatre exemples :
- 2 M 7 : Seuls les martyrs qui ont donné leur vie pour rester fidèles à la Torah ont part dès leur mort à la résurrection, contrairement aux bourreaux pour lesquels il n’y a pas de résurrection.
- Dn 12 : à la fin des temps, Dieu ressuscitera fidèles et impies pour le jugement ; les uns pour la vie éternelle, les autres, pour l’opprobre éternelle. Dieu seul connaît ceux qui entrent dans la vie éternelle.
- Sg 2,22-23 et ch. suivant : l’immortalité était le statut originel de l’homme avant le péché. Tous sont appelés à la résurrection, c’est-à-dire à retrouver ce statut originel.
- À Qumran, livre des Jubilés 23,30s : « Alors le Seigneur guérira ses serviteurs, ils se redresseront et verront une grande paix et ils chasseront leurs ennemis. Les justes verront, rendront grâce et se réjouiront d’une éternelle joie... »
La vie éternelle est toujours réservée aux justes. Pour le courant officiel est juste celui qui pratique la Torah de Moïse : pour le courant apocalyptique, l’ajustement à Dieu nécessite l’accueil de son prophète, de la Torah nouvelle, du Temple nouveau donné par Dieu.
4-Quelles sont les raisons de la condamnation de Jésus ?
Mais derrière se cachent des raisons plus profondes à la condamnation de Jésus : son enseignement et son attitude mettent en cause la Torah et le Temple. Il est accusé de magie : « C’est par le nom de Béelzéboul qu’il chasse les démons /» (Mc 3,22). En conviant à une autre pratique de la Torah, sans se référer au Sanhédrin, Jésus divise le peuple et selon les lois juives, il peut être condamné à mort. GAM 2S Séq. 26, p. 223.
Dans les récits de la Passion, d’autres motifs d’accusation ont été intégrés : messie siégeant à la droite du Père (Mt 26,64), il se fait l’égal de Dieu (Jn 10,30-33).
Lorsqu’il y a un doute sur la culpabilité et que la personne est réputé l muhzaq, alors, les chefs religieux en l’absence de signes convaincants, la remettent dans les mains d’Adonaï. Ainsi, Jésus a-t-il pu prêcher pendant trois ans.
5-Quel est le moment de la mort de Jésus ?
L’évangile de Jean est plus historique : la dernière cène n’est pas un repas pascal et Jésus meurt avant la fête, au moment de l’abattage des agneaux, la veille d’une Pâque tombant le jour du shabbat ; Jésus serait mort un vendredi 14 Nisan, soit le 7 avril 30, soit le 3 avril 33, c’est-à-dire une année où la Pâque tombait un samedi.
« Prétention dangereuse... » 7-Pourquoi Jésus est-il refusé ?
Certains chefs religieux ne voient en Jésus qu’un imposteur se mettant à la place de la Torah, du Temple et, finalement, de Dieu lui-même. Ils se pensent les vrais fils de la Torah sans qu’aucun péché ait pu obscurcir ou blesser cette filiation. C’est précisément cela qui les empêche de reconnaître le pardon et la nouveauté de l’Alliance que Jésus apporte (Jn 8,33-47). N’est-ce pas se mettre au-dessus de Dieu que de lui refuser la possibilité de ré-ouvrir le ciel, de déverser les flots de sa miséricorde en Jésus et par lui ?
8-Et si Jésus et le Royaume n’avaient pas été refusés ?
Paul affirme que si Israël avait accueilli Jésus, cela aurait été une résurrection des morts (Rm 10 et 11) ! Le Royaume se serait étendu au fur et à mesure de son accueil ; la mort - c’est-à-dire le péché - aurait perdu son pouvoir. L’humanité et la création elles-mêmes seraient entrées dans la Vie, c’est-à-dire dans cette connaissance de Dieu qui est communion avec le Père et le Fils dans l’Esprit ; il n’y aurait plus de mort ! Et même si la mort biologique avait perduré, elle n’aurait plus le même sens : Celui qui croit à la vie étemelle (Jn 6,47), dès à présent. Thérèse de Lisieux dit juste avant de mourir : « Non, je ne meurs pas, j’entre dans la vie ! » et Thérèse d’Avila : « Que je meure pour ne pas mourir ».
9-De quoi le refus est-il révélateur ?
Le refus révèle la « non liberté» de l’homme et la profondeur du péché. Il existe un péché qui dépasse Israël et le tient enfermé dans l’aveuglement. La lumière (Torah dévoilée) qu’est Jésus et son Royaume est si forte qu’elle éclaire tout homme et lui révèle sa distance d’avec Dieu, en même temps qu’elle le sauve. Mais cette même lumière peut provoquer un obscurcissement et un durcissement qui enfonce l’homme dans les ténèbres.
Le refus du Royaume révèle la profondeur du péché inscrit en tout homme puisqu’il atteint même ceux qui ont reçu la 1ere Alliance, la Torah qui permet de discerner ! Ce péché dépasse l’homme et entrave sa liberté. Paul explicitera cela dans son épître aux Romains (Rm 1 à 5). De même l’Eglise, plus tard formulera la doctrine du « péché originel » (point explicité lors de la dernière séquence du 4eme seuil).
10-Pourquoi Jésus n’a-t-il pas fui ?
Le pardon du Père et le pardon du Fils. Jésus s’est offert en pardon de ce refus et il a intercédé pour ses bourreaux : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! Il atteste par-là que le Royaume est véritablement donné pour tous, qu’il est arrivé sur terre. Son offrande libre de Fils en faveur de ceux qui ne croient pas en lui, atteste sa volonté de réconcilier tout homme avec le Père : ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne. Ce pardon est offert à tous : ceux qui le condamnent, ceux qui le renient, le trahissent, se dérobent...
11-Le salut par la Croix ou par l’Incarnation ?
Dès l’Incarnation et par l’Incarnation, le salut est donné - aspect souligné par la théologie orthodoxe et confessé dans le Credo de Nicée Constantinople : Pour nous les hommes et pour notre salut, il prit chair de la Vierge Marie, il descendit du ciel...
Il va de soi, en outre, que Dieu n’a pas pu programmer le refus de l'homme ; comment le Père aurait-il pu envoyer son Fils pour qu’il soit crucifié ? Jésus a espéré la conversion de ses ennemis jusqu’au bout. En même temps, l’annonce du Royaume et l’Incarnation incluent la perspective du refus et donc de la Croix.
Cela peut rejoindre l’expérience de nombreux chrétiens : Jésus me révèle que le Père m’a tout pardonné ; se faisant, je suis introduit gratuitement dans le Royaume, recréé enfant du Père, comme au premier jour de la création. Ayant reçu cette grâce inouïe, je peux y être infidèle et même aller jusqu’à refuser ce don... Ce refus de la grâce originelle, le don total de Jésus jusqu’à mourir en Croix me dit qu’il me le pardonne. Je suis aimé jusque-là !
12-La théologie de l’abaissement "kénose" s’enracine dans celle du serviteur souffrant (Is 53) : l’humiliation du serviteur, fidèle témoin de l’amour de Dieu, devient mystérieusement guérison, paix, rédemption pour le peuple. De même, l’abaissement du Fils de l’homme, fils du Très Haut qui se fait le « Très Bas », devient passage vers la gloire du Père, rédemption pour le peuple. C’est ce que l’on appellera la descente aux enfers. Point développé au 4eme Seuil.
Et nous en étions là de notre acte de foi quand on apprit un jour la mort de Jean-Baptiste. Plus rayonnait en toi la gloire de ton Père, plus le Messie transparaissait en toi, plus s’éclairait aussi le rôle du Baptiste. Et on le devinait comme nouvel Élie revenu sur terre pour annoncer aux hommes le grand avènement de la miséricorde... Mais Baptiste était mort, alors qu’Élie ne devait pas mourir... Ou alors, peut-être que son chemin de Gloire avait aussi été celui de son martyre ? Le martyre était le char de feu de ce nouvel Élie. C’était par le martyre qu’il rentrait dans la Gloire, puisqu’il était acquis, dans l’alliance nouvelle, que tout ressuscitait. Alors, sans doute, toi aussi passerais-tu par ce chemin ! Le trône de Gloire que l’on rêvait pour toi au temps de la rencontre, devenait le martyre... Tu donnerais ta vie, comme avait fait Moïse... Comme le Serviteur... Et le fils de tendresse qu’annonçait Isaïe, qui nous rétablirait dans la miséricorde, serait comme un agneau conduit à l’abattoir... On ne lui prendrait pas sa vie, puisqu’il nous la donnait, puisqu’il nous communiait le visage de Dieu jusqu’à s’y épuiser. Jésus martyr de la Sagesse nouvelle, comme Baptiste avait été martyr de l’ancienne Sagesse. S’il est vrai que Jésus avait autorité pour donner cette Loi qui tant déconcertait qu’il allait en mourir, sa remontée en Gloire sur le char du martyre l’exalterait sans fin, lui donnerait un Nom au-dessus de tout nom … Mais peut-être qu’aussi tout ça n’était qu’un rêve ; prétention dangereuse au moment de la Fête, querelle en Israël, attroupement des foules, risque de représailles … Il vaudrait mieux, alors, qu’un seul homme mourût pour éviter le pire … Et l’on était toujours ramené à ce visage qui seul détenait la clé de son mystère de Gloire …