Seuil-01-séquence-1-Introduction

"Elle était notre histoire et nous parlait de toi mon Dieu."
L'histoire d'Israël reprend et contient des éléments des mythologies environnantes, elle est marquée par elles, et cependant, elle a une autre identité: la Torah et Jérusalem indiquent une autre culture, celle d'Israël. Cette histoire et cette culture ont marqué les nôtres
Pays :
- L'archéologie aujourd'hui ?
- Que sait-on des populations précédentes, de leur(s) culture(s)
- Avec quelle fiabilité ?
Torah :
- Les événements ont précédé leur récit et leur mise par écrit.
- Quand, avec quels choix, quelles modifications, pourquoi ?
- Qui est l'auteur de ces textes ? Qui les a inspirés ?
Sacré & Religion :
- Le "sacré" d'Israël celui des Cananéens, celui d'aujourd'hui, le mien ?
- Qu'est-ce que la religion "à prophétisme historique ?"
- En quoi ce stade inaugural implique-t-il le Judaïsme, l'Islam, le Christianisme ?
Peut-on encore parler de "religions naturelles" ?
Si, avec Vatican II dans Nostra Aetate, on reconnaît que tout païen ouvert à ce qu'est Dieu peut être sauvé en Jésus, ne risque-t-on pas le relativisme ?
Si on admet cette perspective, peut-on encore parler "d'Histoire Sainte" ?
Ne vaut-il pas mieux envisager une "Histoire de la Foi" dans laquelle événements, récits et écrits seront rattachés à la configuration politique, religieuse et sociale ?
Mais cette histoire est marquée par des ruptures importantes. Jusqu'à quel point est-ce toujours la même "foi" ?
Par ailleurs quand on parle "d'histoire", de quoi parle-t-on ? Des faits eux-mêmes, en dehors de toute interprétation ou des faits interprétés, mais avec tous les risques que cela comporte ?
L’étude de la Bible se fait habituellement par ensemble de livres ou corpus : le corpus du « Pentateuque », celui des « Prophètes », les « autres Écrits » et le « Nouveau Testament ». Ils structurent une « Histoire Sainte » de facture tardive.
La critique contemporaine invite les chrétiens à retrouver une « histoire de la foi » crédible derrière cette « Histoire Sainte » en prenant en compte les recherches archéologiques, historico-critiques et narratives les plus récentes.
À partir de ces recherches, l’exégèse à Mess'AJE, tente de rattacher chaque passage d’Écriture à la configuration historique (religieuse, culturelle, sociale, politique) la plus susceptible de l’avoir vu naître :
- au temps des mémoires avant écriture (édition orale),
- au temps du passage des mémoires à l'écriture,
- puis dans les différentes relectures jusqu’à l’édition finale.
Mess'AJE lit ainsi l’ensemble des textes de la Bible aux différents moments de leur formulation, quelle que soit leur répartition dans les « corpus ». Il en résulte une histoire plausible des temps forts de la foi, en contrepoint des religions environnantes. Cette histoire de la foi est marquée par des ruptures dans les logiques habituelles : mythologique, sociopolitique, psychanalytique, culturelle… Elle présente des retournements que le croyant lit a posteriori comme attestations d’une initiative libre, gratuite et inédite de Dieu, proposée à la foi et vécue comme un « Seuil » à franchir. Le « Seuil » essentiel est celui qui amène à passer d'une Alliance écrite entre Dieu et son peuple à une Alliance nouvelle en la personne de Jésus homme Dieu. C'est à partir de ce « Seuil » essentiel que se dessinent pour le chrétien d'autres « Seuils » historiquement déterminants dans la marche vers le Christ :
1° Seuil : dans le passage du semi-nomadisme à la Terre Promise,
2° Seuil : dans le passage de la concurrence entre les dieux au monothéisme exilique,
3° Seuil : du judaïsme à Jésus,
4° Seuil : de Jésus à l’Église où il vit ressuscité.
Ce sont ces passages de « Seuils » qui disent l'intervention de Dieu dans l'histoire menant au Christ. Ils sont la clef de la pédagogie catéchétique à Mess'AJE. Ils permettent en outre aux chrétiens de situer leur foi dans une dynamique qui intègre les autres religions.
Cf. article complet: www.referen-ciel
Cf. referen-ciel : vidéo : Comment la Bible s'est écrite.
La seule parade au relativisme pour ceux qui acceptent les dieux consiste à vivre une spiritualité qui n’est plus immanente mais établit une relation entre l’homme et les dieux. Un classement peut alors se faire entre les modes d’appréhension de cette relation « homme-dieu/dieu-homme ». C’est cela que nous appelons les « attitudes dominantes » ou les « dominantes éthiques » dans les religions. Toutes les religions les partagent à des degrés divers. Ce n’est donc en aucun cas une description ni un classement des religions.
La relation entre l’homme et les dieux s’inscrit dans la vie ordinaire de l’homme capable de repérer en lui et dans le monde des cycles qu’il croit pouvoir contrôler et qui fondent sa rationalité, cycles des cohérences maîtrisées.
Cette rationalité a des limites ou des cassures qui amènent l’homme à se situer par rapport à un monde supérieur où ces cassures et limites se résorbent. C’est le monde mythique des dieux.
Au croisement de ces deux mondes l’homme peut privilégier l’une ou l’autre des trois « dominantes éthiques » que nous désignons par un moyen mnémotechnique : convocation, invocation, évocation.
Cf. article complet: www.referen-ciel
La Bible est faite d'"événements" qui deviennent des "avènements" dans la mesure où ils entrent dans une conception du monde qui allie l'action de Dieu et la réponse de l'homme comme lieu initiatique ou mythe de l'existence religieuse.
On pourrait aussi appeler ce mixte initiatique d'action divine et de réponse de l'homme, les "fondamentaux" d'une religion.
De ces fondamentaux dérivent codes, rites et institutions.
En confrontation permanente avec les religions environnantes, ce fond initiatique ou mythe évolue dans sa formulation jusqu'à subir des mutations radicales qui entraînent pour ces codes, rites et institutions, de véritables changements de paradigme (modèles).
Ce sont ces changements de fondamentaux initiatiques ou "seuils de la foi" dont nous tentons de refaire l'histoire. Bien au-delà des faits bruts (événements) ou de leurs interprétations existentielles (avènements), nous parcourons l'histoire des "seuils de la foi".
Cf. article complet: www.referen-ciel
Il était une fois... Mais non, ce n'est pas un conte: c'est une histoire...
Une histoire si belle et si forte qu'on en a, au fil des siècles, rassemblé les pages dans un Livre.
Elle était notre histoire et nous parlait de toi, mon Dieu.
À l'époque où l'on commença de l'écrire, il y a environ 3000 ans, l'actualité ne connaissait pas de trêve.
Mésopotamiens, Égyptiens, rivalisaient de guerrres. Massacres, trahisons, sièges, longues marches tissaient le quotidien. La guerre était le langage des hommes.
Et Dieu pouvait-il ne pas être un vaillant capitaine qui conduisait ses troupes à la victoire, et protégeait les siens en ordonnant la destruction des villes ? Ou plus exactement, les hommes pouvaient-ils ne pas t'imaginer avec les traits de leur époque ? Et toi, tu étais là pour guider notre histoire.
Et nous, nous sommes là, vivant la même histoire. Car, à cette époque-là – il y a environ quelques heures – l'actualité ne connaît pas de trêve.
Alors cette histoire, notre histoire, ton histoire, quelle est-elle ?